Omicron face à l'Économie.

Une fois cette nouvelle vague passée, il faut se demander comment le variant Omicron affectera l’économie, les taux d’intérêt, l’inflation. Voici l'avis de plusieurs économistes québécois.

« Je reste confiant sur nos prévisions économiques, mais l’incertitude vient de monter d’un cran », reconnaît Matthieu Arseneau, chef économiste adjoint à la Banque Nationale.
« Ça pose un risque assez grand, mais il est difficile de voir de quel bord ça va aller pour l’instant », dit de son côté Robert Hogue, économiste à la Banque Royale.
Benoit Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins, croit que le variant Omicron ralentira la récupération de l’économie du Québec et du Canada. Ça met plus de sable dans l’engrenage. Ça va ralentir, mais jusqu’à quel point ? En même temps, c’est un film qu’on a déjà vu. Il y aura une hausse des cas, puis une baisse au printemps.

En fait, tout dépend de l’importance des restrictions et de leur durée. Si les mesures annoncées par le gouvernement Legault devaient prendre de l’ampleur, l’économie finirait par en pâtir. Et encore davantage, bien sûr, si d’autres provinces ou pays emboîtaient le pas, comme l’Ontario. Une série de restrictions mondiales pourraient ralentir le rétablissement des chaînes d’approvisionnement, qui a un impact sur le niveau des prix à la consommation.

À noter : les secteurs qui souffriront, comme la restauration et les arts et spectacles, auront l’appui financier des gouvernements du Québec et du Canada. De plus, les consommateurs dépenseront ailleurs l’argent qu’ilsréservaient pour ces secteurs, annulant en partie l’effet économique négatif des restrictions. Qu’on se rappelle le boom de la rénovation en 2021.
La Banque du Canada prévoit 5 hausses du taux directeur en 2022, ce qui le ferait passer de 0,25 % aujourd’hui à 1,5 % à la fin de 2022, au même niveau qu’avant la pandémie.
D’ailleurs, d’autres banques centrales ont commencé à hausser leur taux d’intérêt, comme la Banque d’Angleterre, ou annoncé des hausses pour 2022, comme la Réserve fédérale américaine. Mais qu’adviendra-t-il si la relance de l’économie est freinée par les conséquences du variant Omicron ? Que fera la Banque du Canada si le chômage augmente, mais que l’inflation demeure élevée ?

Propos recueillis dans la Presse.

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